Après le bac,
Benjamin Carré intègre l’
ESAG, une école d'art graphique située à Paris. Il commence sa carrière par le jeu de rôle en 1997 avec
Nephilim chez
Multisim. Un an plus tard, il ajoute à son CV le milieu de l’édition en réalisant des illustrations pour
J'ai Lu,
Denoël et
Gallimard. En 1999, il s’essaie au jeu vidéo avec
Alone in the Dark 4 pour
Darkworks. Il fait ses premiers pas dans le monde de la BD avec le collectif
Vampires² aux éditions
Carabas et en mars 2007, sort sa première véritable BD :
Smoke City.
Lauréat du prix
Art et Fact 2006,
Benjamin Carré travaille maintenant pour les plus grands éditeurs de l’imaginaire et est reconnu à la fois par ses confrères que par le public.
Fantasy.fr l’a interviewé dans le cadre de l’opération
J'ai Lu s’affiche.
Peux-tu te présenter rapidement ?
J'ai 34 ans, papa de bientôt deux enfants et vit en région parisienne. Je suis illustrateur et j'exerce dans différenst secteurs d'activité :
- l'édition : De nombreuses couvertures de romans de SF et fantasy chez de nombreux éditeurs.
- la BD : une histoire courte dans le collectif
Vampires² aux éditions
Carabas. Et mon premier album
Smoke City aux éditions
Delcourt avec
Mathieu Mariol au scénar’.
- les jeux vidéos : j'ai été designer du studio
Darkworks sur les jeux
Cold fear et
Alone in the dark 4
- les jeux de rôle et plateau :
Néphilim, Rétrofutur, Zombies...
Tous ces milieux me passionne en tant que lecteur / spectateur, je m'estime vraiment très chanceux d'avoir aussi pu en faire mon métier. :)
Quelles ont été tes influences, quels artistes t'ont donné envie de faire ce métier ?
Les premiers noms qui me viennent sont :
Moebius,
Bilal,
Tardi (dessinateurs /auteur de BD),
Ridley Scott, Sergio Leone,
George Lucas (réalisateurs). Ce sont les principaux héros de mon enfance, mais il y en a plein d'autres.
Y a-t-il eu un déclic, une rencontre, un moment fort qui t'a plus marqué que les autres, qui t'a donné envie de te lancer ou de continuer ?
Non. Tout le monde commence à dessiner depuis qu'il est gamin. Alors si il y a un métier où on peut dire qu'on se forge lentement, pas à pas au fil du temps, c'est bien celui là !
Comment en es-tu venu à travailler avec J'ai Lu ?
J'ai Lu est le premier éditeur à qui j'ai présenté mon book : c'était
Nicolas Trautmann qui m'a reçu à l'époque. Il avait justement un roman à illustrer qui collait avec mon univers graphique. Et voilà! Ma premières couv’ était en route.
Y a-t-il un roman ou une série culte dont tu aurais adoré faire les illustrations ?
Cette question est délicate : quand je tombe sur un texte j'adore, je suis flatté et très intimidé : j'ai toujours l'impression de faire une image qui ne soit pas à la hauteur du texte... D'ailleurs c'est le cas. Par exemple, je suis fou des texte de
John Varley, dont j'ai eu la chance de faire la couverture d'un de ses romans,
Le canal ophite, et malheureusement c'est loin d'être la couverture que je préfère.... j'ai tellement à raconter quand je tombe sur un texte qui me touche, qu'il n'y a pas assez de place sur une simple couv’. En fait je ne pense pas que ça soit une bonne chose de faire des romans que j'aime : j'en perds mon "professionnalisme". :)
Des auteurs qui me plairait d'illustrer...
Tokien,
Adams,
Simons,
Varley,
Damasio,
King,
Herbert... En fait il y en a plein : j'écris ceux qui me viennent là, comme ça !
Quels sont tes projets actuels ?
Le tome 2 de ma BD :
Smoke City.
Mieux m'organiser dans mon taf pour essayer de redécouvrir le sens du mot "week-end"
Pour l'instant ma vie est trop remplie, ça m'oblige à voir les choses trop à court terme pour avoir de vrais gros projets. :)