Pascal Pinteau a interviewé le réalisateur Andrew Stanton à propos de son dernier film en date : Wall-E.
Andrew Stanton a écrit et réalisé Nemo, l’un des plus grands succès de Pixar, et a co-signé le scénario de Toy Story, Mille et une pattes et Monstres et Cie. Avec Wall-E, il signe la 9e collaboration entre Disney et Pixar.
Rencontre entre Andrew Stanton et Effets-Speciaux.info :
Ce qui est particulièrement rafraîchissant dans le film, c’est qu’il n’utilise que très peu de dialogues, étant donné que les robots ne parlent pas. Est-ce que ce choix a suscité des réticences ou des inquiétudes au sein de Disney ou de Pixar ?
Le sujet du film a été très bien accueilli, mais effectivement, ce point précis a suscité des…hésitations ! (rires) John Lasseter a aimé et soutenu activement ce parti-pris depuis le début du projet, et chacun avait compris que le film innoverait dans son mode de narration. Pour ma part, j’étais convaincu que les spectateurs seraient être tellement pris par le début de l’histoire qu’ils ne remarqueraient même pas l’absence de dialogues, et je crois que c’est ce qui s’est produit lors des premières projections du film. Personne ne s’est plaint de l’absence de dialogues dans la première partie de l’aventure de Wall-E.
Avez-vous toujours envisagé de faire du film un message en faveur de l’écologie ?
Je crois que le message est là seulement si on veut bien se donner la peine de le voir. Pour ma part, je me suis concentré sur l’histoire et sur les personnages. Quand j’étais enfant, dans les années 70, on nous incitait à ne pas jeter de déchets par terre. Nous partagions tous cette idée que l’humanité ne pouvait pas se permettre de produire des monceaux d’ordures si volumineux qu’il ne lui resterait bientôt plus d’espace pour vivre. On n’a pas besoin d’être un écologiste pour se rendre compte de cela. Il suffit d’ouvrir les yeux et de raisonner logiquement.
Est-ce qu’il est difficile de créer un personnage de robot qui soit attachant ?
Le premier exemple de robot sympathique qui vient en tête, c’est évidemment R2D2 dans Star Wars, mais à la différence de R2D2, Wall-E, n’est pas un personnage secondaire, mais le héros de l’histoire. Il fallait donc arriver à rendre sympathique et même émouvant un personnage qui n’est pas humain. On ne pouvait pas tricher et lui donner un design qui le rende tout mignon, car cela n’aurait pas convenu au contexte du film. Même s’il fallait que je sois sûr que le public l’aime, je voulais aussi qu’il puisse croire que cette vieille carcasse de métal s’était retrouvée abandonnée sur terre et avait passé les 700 dernières années à compacter des déchets, jour après jour. Wall-E accomplit une tâche utilitaire basique, qui nous concerne tous. Il répond à un besoin fondamental de notre monde moderne. On pourrait dire qu’il est le symbole même de l’utilité.
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D'après Stephenie Meyer.