Si les livres électroniques ont autant de mal à avoir les faveurs du public, c'est principalement à cause du manque de confort de lecture, de la taille du support, de sa faible autonomie et du nombre relativement restreint de livres proposés sous ce format.
Problèmes sur lesquels se sont penchés durant trois ans les équipes chargées du projet. "Notre objectif est que le lecteur disparaisse dans vos mains, pour laisser la place uniquement au
plaisir de lire", a commenté le PDG
Jeff Bezos.
Kindle permet de se connecter sans fil à internet pour télécharger toutes sortes de textes. Des livres bien sûr, mais aussi des journaux (
Le Monde, le
New York Times... moyennant un abonnement entre 5,99 à 14,99 dollars par mois), des articles d'une sélection de blogs et de
Wikipedia... le tout en moins d'une minute et sans passer par un ordinateur. Ce que n'est pas capable de faire son principal concurrent, lancé par
Sony en 2004. Ce dernier a toutefois un argument de poids : il accepte la plupart des formats de texte, dont le
PDF, un format très répandu que ne gère pas
Kindle.
Amazon mettra à disposition un fonds constitué de 90.000 ouvrages qui seront téléchargeables via le même réseau que les téléphones portables de troisième génération (
EVDO).
Kindle, vendu 399 dollars, dispose d'un écran noir et blanc utilisant une "encre électronique", qui apparaît en fonction des impulsions électroniques. Son clavier permet quant à lui d'écrire des notes sur les marges et de commander des titres sur internet.
Le livre électronique d'
Amazon.com pèse seulement 300 grammes (3 fois moins que
Harry Potter 7) et peut contenir 200 titres environ. Son autonomie est de 48 heures en liaison sans fil active et d'environ une semaine quand elle est éteinte. De quoi laisser le temps de s'enfiler
Le Seigneur des Anneaux sans trop de difficulté. Si par hasard, sa batterie s'épuise au mauvais moment, sachez que celle-ci se recharge en seulement 2 heures !
Entre la facilité d'utilisation de
Kindle, l'arrivée d'autres livres électroniques performants, les 90.000 titres d'
Amazon, les millions de livres scannés par
Google et certains éditeurs qui proposent déjà leurs ouvrages sous ce format, il est probable que le marché de l'e-book prendra enfin son essort.
Reste à savoir si les éditeurs français de l'imaginaire s'intéresseront à ce créneau. Les
éditions Eons proposent déjà des versions électroniques de leurs ouvrages, c'est un bon début.